mardi 2 décembre 2014

Michaëlle Jean à la tête de la Francophonie!

Le Canada est ravi et très fier, particulièrement au Québec et au Nouveau-Brunswick, de l'élection de Michaëlle Jean au poste de secrétaire générale de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF). L'ancienne gouverneure-générale du Canada et journaliste d'origine haïtienne de Radio-Canada, préside maintenant aux destinées de cette importante organisation mondiale qui regroupe 57 états membres, 23 pays ayant statut d'observateur et 375 millions de personnes. Qui plus est, Mme Jean est la première non-africaine et la première femme à occuper le poste de secrétaire général de l'OIF. Le Nouveau-Brunswick et le Québec ont tous deux le statut d'états membres dans l'organisation, et le Canada en est le second plus important donateur.

Crédits: Vidéo CP à partir du Globe and Mail.
Allan Rock, ancien ministre libéral de la Justice et de la Santé dans le cabinet du gouvernement Chrétien et président de l'Université d'Ottawa, signe ce matin un article dans le Globe and Mail, félicitant la chancelière de l'institution (Mme Jean a été nommée chancelière de l'Ud'Ottawa en 2011, pour un mandat de quatre ans) et soulignant l'importance de son arrivée à la tête de l'OIF. Selon Christian Paradis, ministre canadien du Développement international et de la Francophonie, l'élection de Mme Jean pourrait marquer un tournant clé pour l'organisation.

Mme Jean fait déjà sienne l'orientation de développement économique de la Francophonie qui a été adoptée au 15e Sommet de la Francophonie à Dakar, se démarquant ainsi de l'action de son prédécesseur, M. Abdou Diouf qui est largement reconnu pour ses efforts de médiation dans les crises et les conflits durant ses dix années à la tête de l'organisation. Selon Allan Rock, c'est à M. Diouf que l'OIF doit d'avoir su éviter des crises majeures dans les dernières années, grâce en particulier à son habile diplomatie.

De grands espoirs reposent maintenant sur les épaules de Michaëlle Jean, particulièrement pour la cause des femmes dans la Francophonie. Elle saura à n'en pas douter faire appel à ses talents exceptionnels, en particulier à ses qualités de persuasion et de persévérance, pour répondre aux trois grands défis qui confrontent la Francophonie au moment où elle en prend la direction, soit (a) la bonne gouvernance et la protection des droits humains parmi les états membres, (b) le développement et la croissance économique des pays francophones, et (c) le statut des femmes, en particulier l'abus et la violence dont elles sont victimes, et leur exclusion des position d'autorité.